Frédéric Soulié - LiberEdition

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La première chose à apprendre pour un écrivain c'est l'art de transposer ce qu'il sent dans ce qu'il veut faire sentir. Les premières fois c'est par hasard qu'il réussit. Mais ensuite il faut que le talent vienne remplacer le hasard. Il y a ainsi une part de chance à la racine du génie.” Albert Camus

Frédéric Soulié


Romancier, auteur dramatique, critique et journaliste français, né à Foix le 25 décembre 1800, mort à Bièvres le 23 septembre 1847. Il est, avec Honoré de Balzac, Eugène Sue et Alexandre Dumas, l'un des quatre grands feuilletonistes de la monarchie de Juillet. Fécond, très populaire à l'époque, il est l'auteur des grands succès que furent Les Mémoires du Diable et, au théâtre, La Closerie des genêts. Il est presque oublié aujourd'hui.

Son droit fini, il rejoignit son père à Laval, où celui-ci avait été réintégré dans son emploi. Il travailla d'abord avec son père puis entra lui-même dans l'administration. En 1824, son père ayant été mis à la retraite pour avoir mal voté aux élections, Frédéric démissionna de l'administration.

Le père et le fils résolurent d'aller se fixer à Paris. Frédéric y publia des vers, qu'il avait composés en province, sous le titre Amours françaises, poèmes, suivis de trois chants élégiaques, sous le nom de F. Soulié de Lavelanet. Ce petit volume passa inaperçu, mais lui permit de se faire des relations dans le milieu littéraire : Casimir Delavigne lui prodigua ses encouragements et il devint l'ami d'Alexandre Dumas. Pour assurer sa subsistance, il devint directeur d'une scierie mécanique. Poussé par sa vocation littéraire, il traduisit et adapta une tragédie de Shakespeare, Roméo et Juliette, qui fut représentée à l'Odéon le 10 juin 1828 et qui eut du succès. En même temps qu'il écrivait Roméo et Juliette, Frédéric Soulié préparait une autre pièce en vers, de l'école romantique, Christine à Fontainebleau. Cette pièce, jouée à l'Odéon le 13 octobre 1829, en pleine bataille romantique, fut un échec. Découragé, il devint journaliste et écrivit des nouvelles. Cependant, le 17 juin 1830, il reparut au théâtre, pour faire représenter une simple pièce en deux actes, intitulée Une Nuit du duc de Montfort. Elle obtint plus de succès et lui rapporta plus d'argent que ses deux tragédies. Un peu plus d'un mois après, éclata la révolution et Frédéric Soulié combattit au milieu des insurgés, le fusil à la main, dans les rues de Paris. Il fut décoré de la Croix de Juillet. L'ordre rétabli, il reprit la plume, écrivant un peu partout, spécialement dans les petits journaux, comme La Mode et Le Voleur, avec Balzac et Eugène Sue. Au théâtre, il eut encore à subir une défaite ; une pièce en cinq actes et en prose, Nobles et bourgeois, tomba d'une façon désespérante. Pourtant, il ne se rebuta point. La Famille de Lusigny, drame en trois actes, joué au Français le , dont le sujet était pris dans le roman de Lacretelle, Le Fils naturel, réussit assez bien.
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